Classe : Nom :
La Révolution française – 1789-1799
Problématique : Quels événements provoquent la chute de l’Ancien régime ?
LPC – Se repérer dans le temps – Analyser et comprendre un document (textes, images)
I .L’année 1789 :
Au printemps 1789, pour résoudre la crise qui secoue la France, le roi convoque
les Etats généraux c’est à dire une assemblée extraordinaire composée des représentants du clergé, de la noblesse et du tiers-état.
1) Qui est le roi de France pendant la Révolution française ? p42 1 point
Les Etats Généraux se réunissent à Versailles.
Chaque député arrive avec un cahier de plaintes et de vœux en vue de réformer le pays.
2) Comment appelle-t-on ce cahier ? p43 2
Rapidement les députés du tiers-état s’opposent à la plupart des députés des ordres privilégiés.
Considérant qu’ils représentent la nation, ils se proclament « Assemblée nationale ».
Puis, le 20 juin, ils prêtent serment de ne pas se séparer avant d’avoir donné une constitution à la France.
3) Comment appelle-t-on ce serment ? p66 2
4) Citez un député ayant participé à ce serment ? p66 1
Le 23 juin, à un représentant du roi chargé de faire quitter la salle aux députés de l’Assemblée, l’un d’eux, Mirabeau proclame : « Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes » ; il deviendra l’un des leaders de la Révolution.
Puis le roi ordonne aux députés du clergé et de la noblesse de se joindre à l’Assemblée.
Celle-ci est appelée Assemblée constituante car elle décide de rédiger une constitution.
5) Qu’est-ce qu’une constitution ? p44 2
Louis XVI renvoie son ministre des finances qui voulait imposer les privilégiés. Cette mesure mécontente le peuple. Le roi débordé par les événements, rassemble ses gardes suisses autour de Paris. Les Parisiens alarmés par des rumeurs recherchent des armes pour se défendre.
6) Qui est le ministre favorable aux réformes ? doc.1 et 3 p44-45 2
7) Que font les Parisiens le 14 juillet 1789 ? doc.3 p45 2
Le pouvoir royal ne contrôle plus la situation.
Pour maintenir l’ordre, la bourgeoisie crée une police révolutionnaire : la garde nationale.
Dans les campagnes, les événements parisiens se propagent. Parties de Ruffec ou d’ailleurs, des rumeurs affolent les paysans. Ceux-ci prennent d’assaut les châteaux des seigneurs et brûlent les registres des droits féodaux qui accablent d’impôts la paysannerie.
C’est la Grande Peur.
8) Complétez la phrase suivante :
Pour apaiser la révolte des Français, l’Assemblée nationale dans la nuit du 4 août 1789 abolit les p__________________ doc.4 p45 2
9) Le 26 août 1789, les députés de l’Assemblée nationale adoptent un texte qui met fin à l’Ancien régime. Comment se nomme ce texte ? doc5 p45 2
10) Montrez par un exemple que ce texte s’inspire des idées des Lumières. doc.2 p302 2
Le 5 octobre 1789, les Parisiennes affamées partent à Versailles réclamer du pain au roi.
11) Que se passe-t-il le lendemain ? doc.1 p54 2
II .L’échec de la monarchie constitutionnelle, 1790-1792 :
Pour faire face aux difficultés financières, l’Assemblée décide la nationalisation des biens du clergé ; ceux-ci sont confisqués par l’Etat et revendus à des particuliers. L’Etat s’engage à rémunérer les religieux qui doivent prêter serment de fidélité à une Constitution civile du clergé. Le pape condamne cette Constitution qui réduit son pouvoir sur l’Eglise de France ; le clergé se divise entre partisans de la Révolution et partisans du pape ; ces derniers refusent de prêter serment à la Constitution civile du clergé et forment les prêtres réfractaires.
Le 14 juillet 1790, lors de la fête de la Fédération, des délégués de toute la France viennent à Paris célébrer le 1er anniversaire de la Révolution.
La reine Marie-Antoinette est la fille de l’empereur Habsbourg. Comme le roi, elle espère une intervention étrangère pour mettre fin à la Révolution. Dans la nuit du 20 juin 1791, la famille royale s’enfuit pour rejoindre le Saint-Empire germanique. Mais reconnue dans le village de Varennes, elle est arrêtée et ramenée à Paris.
L’Assemblée prétend que la famille royale a été enlevée. Mais le peuple n’est pas dupe. Les révolutionnaires Danton et Marat du club des Cordeliers appellent les Parisiens à manifester le 17 juillet au champ de Mars pour signer une pétition réclamant la proclamation de la République. Le maire Bailly interdit la manifestation et la garde nationale commandée par La Fayette tire sur la foule. Les révolutionnaires se divisent entre monarchistes et républicains.
En septembre 1791, l’Assemblée instaure une monarchie constitutionnelle c’est-à-dire une monarchie dont les règles sont inscrites dans une Constitution où le roi détient un pouvoir qu’il partage avec une assemblée de députés élus au suffrage censitaire. Le suffrage censitaire est un droit de vote réservé aux hommes payant le cens, un impôt que seuls les plus fortunés peuvent payer. Le roi dispose du droit de veto c’est-à-dire le droit de s’opposer aux décisions prises par l’Assemblée. L’Assemblée législative est élue au suffrage censitaire et remplace l’Assemblée constituante.
A l’étranger, les monarques s’inquiètent et les nobles émigrés complotent contre la Révolution.
En avril 1792, l’Assemblée législative déclare la guerre à l’Autriche. Mais l’armée française mal dirigée et mal équipée connaît une série de défaites. Pour sauver la patrie en danger, des volontaires de toute la France se retrouvent à Paris pour partir combattre les Autrichiens. Les Marseillais arrivent en chantant la Marseillaise.
En juillet, un manifeste attribué à Brunswick, général de l’empereur, est publié dans lequel il menace les Parisiens de représailles s’ils font du mal à la famille royale. Pour le peuple de Paris, le manifeste de Brunswick est la preuve de la trahison du roi et de la reine. Le 10 août 1792, il envahit le palais des Tuileries ; la famille royale se réfugie à l’Assemblée. Celle-ci est envahie à son tour et sous la pression du peuple, elle vote le renversement de la monarchie.
Les défaites militaires inquiètent les Parisiens qui s’imaginent que les prisons regorgent de traîtres prêts à pactiser avec l’ennemi. Du 2 au 8 septembre 1792, les sans-culottes prennent d’assaut les prisons et massacrent plus de 1000 détenus, innocents pour la plupart.
Le 20 septembre 1792, la victoire de Valmy redonne confiance aux révolutionnaires.
Le 21 septembre siège une nouvelle Assemblée élue au suffrage universel masculin : la Convention
Le 6 novembre, la victoire de Jemmapes permet la conquête de la Belgique.
En décembre, le procès du roi commence.
1) Montrez que le suffrage censitaire ne respecte pas le principe d’égalité proclamé par la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.
2) Pourquoi Louis XVI se rend-il impopulaire ?
3) Comment se nomme la reine ?
4) Qu’appelle-t-on la fuite de Varennes ?
5) Que provoque le manifeste de Brunswick ?
III. La Révolution détruit l’Ancien régime féodal et fonde la France contemporaine :
LPC – Analyser et comprendre un document (images) – Chaque question vaut 2 points – Rédigez vos réponses
A .La naissance des symboles de la nation française :
La Révolution voit la naissance de symboles nationaux : un animal, un drapeau, une devise, un hymne, une fête nationale.
1) Quel est l’animal emblématique de la France ?
2) Quels sont les couleurs du drapeau français ? doc.2 p48
3) Quelle est la devise de la France ? doc.2 p48
4) Comment se nomme l’hymne national ? p40
5) Quel est le jour de la fête nationale ? doc.3 p45
B .Pratiques révolutionnaires :
Le sans-culotte, le révolutionnaire du peuple
Plantation d'un arbre de la Liberté
La Carmagnole, chant révolutionnaire de 1792
Le calendrier républicain
Pour en savoir plus sur le calendrier républicain adopté en 1793 et supprimé en 1806 :https://fr.wikipedia.org/wiki/Calendrier_r%C3%A9publicain
La guillotine, machine à décapitation des condamnés
Le révolutionnaire du peuple se reconnaît par sa façon de s’habiller et de parler.
6) Comment le surnomme-t-on ? p47
Il porte le bonnet phrygien et la cocarde tricolore. Il plante des arbres de la Liberté.
Il refuse le vouvoiement et préfère l’usage du mot « citoyen » plutôt que celui de « monsieur ».
Il chante des chansons révolutionnaires aux rythmes entraînants mais aux paroles parfois violentes
(Ah ! Ca ira !, La Carmagnole, Le Chant du Départ…).
A partir de 1793, la Convention hostile envers la papauté et le clergé réfractaire, mène une politique de déchristianisation. Beaucoup d’édifices religieux sont saccagés. Le calendrier chrétien est abandonné au profit d’un calendrier républicain. Il est abandonné en 1806.
La peine de mort devient la même pour tous les condamnés avec l’invention de la guillotine.
7) Citez deux symboles révolutionnaires portés par le sans-culotte dans le document 6 p47.
8) Citez deux symboles révolutionnaires présents sur le dessin du document 2.C p48.
9) Quelle machine utilise-t-on pour exécuter les condamnés sous la Révolution ? Document 2.D p49
10) Que plantent les révolutionnaires ? Document 3 p63
H4 La Marseillaise
ou « Chant de guerre pour l’armée du Rhin » écrit par Rouget de Lisle en 1792 pour les volontaires marseillais qui partaient se battre sur le Rhin pour défendre « la patrie en danger ». Les Marseillais arrivèrent à Paris, point de ralliement, en chantant ce chant qui fut rebaptisé par les Parisiens
« La Marseillaise ».
1er couplet : Allons, enfants de la patrie,
Le jour de gloire est arrivé ;
Contre nous de la tyrannie.
L’étendard sanglant est levé (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Egorger vos fils, vos compagnes.
Refrain : Aux armes citoyens !
Formez vos bataillons !
Marchons, marchons,
Qu’un sang impur,
Abreuve nos sillons !
2ème couplet : Que veut cette horde d’esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ?
Français, pour nous, ah ! quel outrage !
Quels transports il doit exciter !
C’est nous qu’on ose méditer
De rendre à l’antique esclavage !
Refrain : Aux armes citoyens !
6ème couplet : Amour sacré de la patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs :
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs :
Sous nos drapeaux, que la Victoire
Accoure à tes mâles accents ;
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !
Refrain
7ème couplet : Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus ;
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus !
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.
Apprendre le premier, le sixième couplet et le refrain.
Ne pas prendre toutes les phrases au 1er degré (« Qu’un sang impur abreuve nos sillons »).
C .La naissance de la vie politique :
1) Le roi n’est plus souverain. Qui détient désormais la souveraineté ? doc.3 p50
Pour les questions 2, 3, 4 et 5, voir les doc.4 p51 et 1 p56 :
Les Français ne sont plus des sujets qui doivent obéissance à leur seigneur et à leur roi.
Ils sont désormais des hommes libres détenteurs d’un pouvoir politique.
2) Comment appelle-t-on un habitant d’une nation souveraine qui élit ses représentants ?
Pour éviter la tyrannie, les pouvoirs sont séparés en trois afin que chacun d’entre eux puisse contrôler les deux autres.
3) Qui détient le pouvoir législatif c'est-à-dire celui de faire les lois ?
4) Comment se nomme le pouvoir du roi transféré aujourd’hui au Président de la République et qui consiste à faire exécuter les lois ?
5) Comment se nomme le pouvoir des magistrats qui jugent ceux qui ne respectent pas la loi ?
Les Français fondent des clubs pour débattre de politique.
6) Citez un club politique révolutionnaire. doc.3 p46
La liberté d’expression est désormais possible et de nombreux journaux sont publiés.
Les femmes malgré leur participation à la Révolution ne bénéficient pas de tous les droits accordés aux hommes.
7) Citez un droit dont les femmes sont exclues jusqu’en 1944. doc.2 p300
8) Citez une féministe révolutionnaire ayant rédigé une Déclaration des droits de la femme. doc.2 p54
D .Une administration réorganisée :
9) Les municipalités sont créées. Citez une autre circonscription fondée pendant la Révolution. doc.1 p50
L’état-civil, c’est à dire la déclaration des naissances et des décès et le mariage, n’est plus confié à l’Eglise.
10) Qui s’en charge désormais ? doc.2 p56
Les poids et mesures sont uniformisés par la création du système métrique.
IV .La Première République de 1792 à 1799 :
A .La Convention, 1792-1795 :
· Trois groupes à l’Assemblée :
La Convention comprend trois groupes de députés : à gauche, les Montagnards partisans d’un pouvoir centralisé à Paris et qui défendent les intérêts des sans-culottes ; à droite, les Girondins partisans d’un pouvoir fédéral partagé entre les provinces et qui défendent les intérêts de la bourgeoisie ; au centre, les députés de la Plaine aux idées partagées et qui s’allient avec les Montagnards ou les Girondins selon les circonstances. Sieyès et Cambacérès sont des députés de la Plaine.
· La Convention girondine, septembre 1792-juin1793 :
A ses débuts, la Convention est dominée par les Girondins tels Brissot, Vergniaud, Condorcet et Roland influencés par les idées de Mme Roland.
En 1793, après avoir guillotiné Louis XVI et Marie-Antoinette, la France se retrouve en guerre contre les monarchies européennes.
La Convention vote :
- Une levée en masse de 300 000 hommes pour partir à la guerre. Mais les paysans de l’Ouest fidèles au roi et aux prêtres réfractaires, refusent de partir et s’insurgent. C’est le début de la guerre de Vendée et de la chouannerie, des insurrections royalistes où des paysans s’allient aux aristocrates contre la Révolution.
- la création d’un tribunal révolutionnaire aux jugements expéditifs.
- la mise en place d’un Comité de salut public d’une dizaine de députés, élu par l’Assemblée et chargé de gouverner le pays.
Le 2 juin 1793, les sans-culottes parisiens envahissent la Convention et obtiennent l’arrestation des Girondins.
En province, des insurrections fédéralistes favorables aux Girondins éclatent. La France sombre dans la guerre civile.
· La Convention montagnarde, juin 1793- 9 thermidor an II (27/07/1794) :
Elle est dominée par les députés Danton, Robespierre, Marat, Desmoulins, Saint-Just, Hébert…
Les Montagnards s’appuient sur les sans-culottes pour gouverner.
Pour sauver la République menacée à l’intérieur (guerre civile) comme à l’extérieur (invasion étrangère), la Convention proclame la Terreur.
La Terreur est une dictature gouvernée par Robespierre et le Comité de salut public.
Les libertés sont suspendues.
Les suspects sont arrêtés, beaucoup d’entre eux sont guillotinés.
Le calendrier républicain est instauré pour l’an II de la République (22 septembre 1793).
Le christianisme est persécuté et remplacé par le culte de l’Etre suprême (la raison).
Les Montagnards s’entretuent. Danton et Desmoulins qui souhaitent atténuer la Terreur sont guillotinés.
Grâce à une nouvelle levée en masse, l’armée compte 1 200 000 hommes. Elle écrase les insurrections royalistes et fédéralistes et remporte la victoire de Fleurus contre les coalisés européens (26/06/1794).
Lassés par la Terreur, les députés votent l’arrestation de Robespierre et des Montagnards le 9 Thermidor de l’an II (27/07/1794).
· La Convention thermidorienne, juillet 1794-octobre1795 :
Dominée par la bourgeoisie, elle supprime la Terreur et rédige une nouvelle constitution instituant le Directoire.
1) Citez les trois groupes de la Convention.
2) Qu’est-ce que la guerre de Vendée ?
3) Que provoque l’arrestation des Girondins ?
4) Qu’appelle-t-on la Terreur ?
5) Que se passe-t-il le 9 Thermidor de l’an II ?
B .Le Directoire, 1795-1799 :
Le Directoire est un régime politique qui s’appuie sur la bourgeoisie.
Pour éviter la dictature, le pouvoir exécutif est partagé entre cinq directeurs tandis que le pouvoir législatif appartient à deux assemblées élues au suffrage censitaire.
C’est un régime instable qui voit la misère du peuple s’accroître.
Bonaparte, un jeune général révolutionnaire, se révèle être un grand chef militaire.
Il conquiert le Nord de l’Italie et sa campagne militaire en Egypte impressionne.
Profitant de sa popularité, il prend le pouvoir par la force par le coup d’Etat du 18 brumaire de l’an VIII (09/11/1799).
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